Comprendre la dyslexie

1. La dyslexie :

La dyslexie est aussi appelée trouble spécifique de l’apprentissage de la lecture ou trouble spécifique de l’apprentissage du langage écrit. C’est un trouble neuro développemental. Il affecte le processus du développement cérébral. Il apparait durant le développement de l’enfant et celui-ci entrave le développement des aires cérébrales (fonctionnement cérébral différent).

Dans cette article, je souhaite vous donner quelques clés pour comprendre la dyslexie. « Je n’ai pas la prétention d’être orthophoniste, mais je trouve qu’il est important que les parents et les personnes accompagnants les enfants dans leur quotidien connaissent cette difficulté. Je me suis formée pour pouvoir écrire cet article. »

Il existe plusieurs facteurs de risque qui sont les suivants :

La grande prématurité
Le faible poids de naissance
Antécédents familiaux

Définition : C’est un trouble de la reconnaissance des mots écrits. La vitesse et la précision sont altérées ce qui entraine un défaut d’automatisation et donc des difficultés de compréhension. La dyslexie est d’origine développementale c’est-à-dire qu’elle se produit durant le développement de l’enfant, dans un contexte d’exposition au langage écrit suffisant. Il est important de faire un bilan psychométrique (évaluation effectuée par les psychologues et les neuro-psychologues) pour vérifier si l’efficience intellectuelle est normale.

Voici un exemple pour comprendre ce que voit une personne dyslexique avec les lettres : « les lettres sont en mouvements permanents ». En effet, la personne a de la difficulté dans la segmentation des mots.

Ce trouble touche 7 à 10% des enfants. Les garçons sont 2 à 3 fois plus touchés que les filles. Il y a 1 à 2 enfants par classe atteints de dyslexie.

2. Apprendre à lire, comment ça se passe ?

Pour comprendre la dyslexie, il est important de comprendre comment se déroule l’apprentissage de la lecture. Lire est une activité non naturelle et non innée. Elle nécessite donc la mise en place d’un apprentissage. Pour cela, il faut développer des connexions efficaces entre la vision des lettres et le codage des sons du langage pour apprendre à lire. Pour cela, 2 voies de la lecture se mettent en place :

La voie indirecte ou voie d’assemblage ou voie phonologique : elle est présente au début de l’apprentissage, c’est l’étape du décodage phonologique. C’est-à-dire comprendre qu’une lettre correspond à un son (identifier un son (phonème), s’écrivant par une lettre (graphème)). Elle est utilisée chez le lecteur quand il est face à un mot nouveau (découpage par syllabe puis par son pour apprendre à le lire). C’est une manière de lire qui est lente et coûteuse au début de l’apprentissage.
La voie directe ou voie d’adressage : voie la plus couramment utilisée pour les normaux-lecteurs (c’est-à-dire sans difficulté de lecture) et les lectures adultes. Il s’agit d’une reconnaissance globale des mots. Elle permet une lecture rapide et moins coûteuse.

3. Les dyslexies :

Il existe 4 types de dyslexies :

La dyslexie phonologique : vient du dysfonctionnement de la voie phonologique. Les répercussions sont les suivantes ==> difficultés ou incapacité à associer une lettre à un son ; difficultés à décoder un mot nouveau ; difficultés de mémorisation des sons pendant le déchiffrage.
La dyslexie lexicale : vient du dysfonctionnement de la voie d’adressage. Les répercussions sont les suivantes ==> difficultés à reconnaitre les lettres qui sont visuellement proches (ex : b et d) ; difficultés à mémoriser l’image des mots et leurs prononciations ; faible lexique des mots pourtant connus ; lexique orthographique faible (ex : femme va être lu f « e »mme au lieu de f »a »mme).
La dyslexie mixte : regroupe les difficultés de la dyslexie phonologique et de la dyslexie lexicale. Elle est jugée plus sévère car il y a une atteindre des 2 voies. Il n’y a pas de phénomène de compensation avec l’utilisation de l’autre voie.
La dyslexie visuo-attentionnelle : le balayage visuel est inefficace. Il peut y avoir des sauts de mots ou de lignes, avec des retours en arrière qui peuvent être observés. Il est conseillé de proposer un accompagnement par un orthoptiste pour proposer des stratégies visuelles.

==> Si votre enfant ou un élève rencontrent ces difficultés, n’hésitez à vous rapprochez d’un orthophoniste pour effectuer un bilan.

4. Les troubles associés :

Dans un prochain article, je vous présenterai les signes d’appel qu’il faut avoir à l’esprit pour repérer la dyslexie dans les sphères de la maison et de l’école.

Merci pour votre lecteur 🙂